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Les Professeurs en Médecine, 1961-1962, Hôpital de Mustapha, Faculté d’Alger. Dr. G. PELISSIER

18 mars 2011

Les Professeurs en Médecine, 1961-1962, Hôpital de Mustapha, Faculté d'Alger. Dr. G. Pélissier

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Les Professeurs en

 

Médecine, 1961-1962,

 

Hôpital de Mustapha,

 

Faculté d’Alger.

 

 

 

Docteur Georges Pélissier, 2010.

 

 


1

 

Professeur Camille Vergoz

 

Pavillon Sédillot en Pathologie chirurgicale, puis Clinique chirurgicale, avec les salles Eugène Vincent et Dupuytren, succédant à Henri Costantini puis Henri Duboucher.

 

Je l’ai connu salle Sédillot. J’y ai été son externe en 1948, avec son interne Paul Ceccaldi, l’aidant en chirurgie pour la première fois, une cholécytostomie sous anesthésie locale. Reçu major au concours d’internat de 1945, il devint mon ami.

 

Combien d’anesthésies générales au masque d’Ombredane ai-je faites à monsieur Vergoz, assis par terre, dans ses interventions gynécologiques. Il avait la réputation de brutalité, donnant des coups de pied sous la table.

 

J’ai appris, dans son service, mes premières observations de malades

 

Il avait son cabinet rue Michelet et une villa de repos à Saint-Cloud, avant Guyotville, près de ma tante Louisette et de mon oncle Alcide Bouillet.

 

Il téléphona à mon grand-père, maire du village de Guyotville, pour lui dire que j’avais la meilleure note en Pathologie interne, à mon internat, sur les Ictères par rétention.

Il comptait bien me garder, mais mon choix du Professeur Pierre Goinard l’a rendu furieux.

 

Il m’en a beaucoup voulu, mais, dans mon cœur, il est resté mon ami.

 

Il est mort bêtement après l’exil, en 1963, d’une cure de hernie à Lyon.


                       

 

 2

 

 

Professeur Henri Duboucher

 

Professeur de Pathologie chirurgicale, Salle Sédillot, avant le professeur Vergoz, puis Professeur de la Clinique chirurgicale, salles Eugène Vincent et Dupuytren, après la mort du Professeur Costantini.

 

Il a été reçu major à l’internat en 1912, six ans après le professeur Costantini, reçu chirurgien des hôpitaux, puis à l’agrégation.

 

C’était un homme savant, rapide dans ses lourdes interventions digestives, audacieux sans précipitation.

 

Sa sympathie était accueillante et c’est vers lui, dit monsieur Goinard, dans sa leçon inaugurale de 1953, qu’ils’est tourné, un sombre soir, pour opérer un être cher, avec une confiance et un espoir comblés.


 

3

 

 

 

Professeur Ernest Goinard.

 

Père du Professeur Pierre Goinard, il eut une carrière brillante, externe en novembre 1889, interne en novembre 1890, Chef de clinique en 1896, chirurgien des hôpitaux en 1897.

 

Promis à une fulgurante carrière, il fut victime d’intrigues universitaires locales, l’écartant de la chaire d’Obstétrique du Professeur Merz.

 

Il se consacrera aux salles Nélaton et Sédillot, retraité en 1932, à 62 ans.

 

Il était méthodique, combatif, intègre, autoritaire, doué d‘une parole aisée.

 

D’une rapidité incisive dans ses décisions opératoires, il était à l’heure de la chirurgie rapide et précise, défilant devant ses opérés même le dimanche.

 

Amateur de voitures, il fut le véritable maître de Pierre Goinard, qui revendique  « d’être de son Ecole ».

 

La capacité de chirurgie du professeur Pierre Goinard, sa rapidité, son tour demain, sa présentation de malades et de cours, son entraînement aux concours, fut héritée du père, que j‘ai connu dans sa vieillesse.


 

4

 

 

 

Professeur Henri Costantini

 

Il occupe la Clinique chirurgicale.

 

Interne à Alger en 1906, 6 ans avant le professeur Henri Duboucher, 2 ans  après le Professeur Lombard, il est Prosecteur d’anatomie du rigoureux Professeur Trolard.

 

Il part à Paris, élève de Lecène et d’ Edouard Quénu, et revient Professeur à Alger en 1920, succédant à son maître Eugène Vincent en 1924, qui dirigeait les vielles salles Lisfranc et Larrey. Il a  alors 40 ans.

 

D’allure colossale il nous impressionnait tous, ayant au fond de lui, opérateur rapide, la certitude inébranlable d’un prodigieux mérite, Corse  à la flamme ardente, respecté de tous.

 

Le premier il donne dès 1925 le système pavillonnaire à l’hôpital de Mustapha, transformant les deux salles de Vincent en un ensemble à quatre étages, avec ses deux parties, Eugène Vincent et Dupuytren. Il sera suivi par Georges Aubry en 1932, puis la plupart des patrons.

 

Il a des ennuis en avril 1944 en raison de sa position anti-juive, jugé et révoqué, le Conseil d’Etat annulant sa révocation.

 

Il sera  le maître d’Etienne Curtillet, d’Henri Liaras, de René Bourgeon, suivis de Louis Sirot, Paul Butori, Pierre Pantin, Jean Houël, André Leca.

Il est mort accidentellement en août 1951, en Métropole, par une chute, près d’une mare. Il a été professeur 31 ans.


 

5

 

 

Professeur Pierre Lombard

 

 

Chaire de Clinique chirurgicale infantile et orthopédie. (Créée par décret en 1910).

 Né à Tipasa en 1884 d’une famille jurassienne, parlant couramment l’arabe, Interne en 1904, l’anatomie étant enseignée par Trolard, la chirurgie par Eugène Vincent, il va à Paris en chirurgie infantile avec Broca, et Kirmisson. Il revient à Mustapha, chef de clinique de Joseph Curtillet, agrégé en 1920, lui succédant en 1927. Il occupe longtemps, les salles Ollier et Joseph Curtillet, jusqu’en 1950, Etienne Curtillet,  lui succédant.

 Il était scientifique et passionné, au don du mot juste, à la classe humaine, aux moulinets cinglants et redoutables. Ecrivainderace, il possédait le sens inné du mot et de la phrase Son extraordinaire consultation était un modèle inégalable et quand l’enfant commençait à regimber, avec sa haute stature, son regard bouillonnant, frappant du bord cubital sa longue main saccadée sur le bord de la table : en voilà assez.

 Observateur méticuleux et scrupuleux des faits, il scrutait leur déterminisme, échangeant ses idées avec Leriche et Devé La rate, le poumon, le kyste hydatique, les ostéomyélites, l’abord direct des foyers tuberculeux, les scolioses, furent pour lui des sujets de prédilection.

 Présidant la Croix Rouge, il eut un rôle décisif dans la genèse du Centre Neurochirurgical de Barbier Hugo

 Il fut mon juge de thèse avec monsieur Pierre Goinard, président à gauche, Pierre Lombard, Henri Liaras, Claude Boulard, le 29 janvier 1955.

Je le retrouverai à Marseille à la clinique Prado-Borély en 1966, me décrivant sa carrière, son exil politique de 1944 à mars 1949, ( Etienne Curtillety opéra ) son attitude vis-à-vis des Juifs qu’il n’a jamais brimés, la mort accidentelle en 1944 de son fils ainé, qui terminait ses études.

Ulcéré par le mythe de De Gaulle, ses deux filles tenant un rôle important dans l’ OAS, l’une emprisonnée, il a fait  en 1966, seul, sa femme étant morte de chagrin, une occlusion intestinale, l’esprit totalement clair, lucide, complication de sa maladie prostatique. Il m’a appelé en consultation, avec affabilité, le soir, à son domicile.

 Vite transporté à la clinique Juge, Ducassou et son anesthésiste Vacarisas, l’ont déclaré inopérable… J’ai conduit ce maître incomparable, jusqu’à sa fin.


 

6

 

 

Professeur Etienne Curtillet

Passant sa thèse comme major en 1926, quatre ans après monsieur Goinard, il était l’élève d’Henri Costantini.

 

Brillant, exceptionnel, il se spécialisa en Chirurgie thoracique avec Jean Houël son élève. Il était un chef en anesthésie générale, traduisant un livre écrit par un Anglais, que je possède.

 

Je fis sa connaissance quand il m’interrogea, avec bonhommie, pour passer mes cliniques.

 

Il opérait dans le pavillon Bertherand, premier bloc opératoire de l’Hôpital de Mustapha

 

Il obtint la Clinique chirurgicale infantile et d’Orthopédie, après le Professeur Lombard.

 

Il l’a remplacé, bénévolement, pour son exil politique, de 1944 à mars 1949, y opérant.

 

Il est mort accidenté sur la route, avec sa 403 Peugeot, après avoir examiné une malade, en 1951.

 

Il allait obtenir la Clinique Thérapeutique Chirurgicale et Chirurgie expérimentale, à sa disparition.

 

Le Professeur Pierre Goinard a alors eu cette chaire.


 

7

 

 

Professeur René Bourgeon.

 

Anatomie Médico-Chirurgicale et Technique Chirurgicale, dans l’ancien pavillon Lisfranc, avec précédemment Ferrari, le Service urologique du Professeur Sabadini, puis le Professeur Liaras.

 

Né le 12 août 1912 sur les hauts plateaux du Constantinois, il est reçu à l’internat en 1934.

 

Il doit sa formation d’interne aux différents chirurgiens, mais surtout à Henri Costantini et à ses assistants, Henri Liaras et Etienne Curtillet.

 

Il assure parallèlement sa formation anatomique, dirigée par le doyen Elie Leblanc, puis René-Marcel de Ribet,aide d’Anatomie en 1936, titularisé en octobre 1945 chef de travaux pratiques, et, en 1949, Agrégé d’Anatomie.

 

Chef de clinique en 1941, le débarquement des troupes anglo-américaines est à l’origine d’un long entracte militaire, avec les campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne, jusqu’en août 1945, acquérant une solide pratique de guerre, avec la Croix de guerre et la Légion d’Honneur.

 

En 1945 il est chef de clinique chirurgicale, en 1949 chirurgien des hôpitaux d’Alger.

 

Il est nommé chef de service chirurgical à l’hôpital Parnet en juillet 1950.

 

En 1958 la Faculté lui crée une chaire d’Anatomie médico-chirurgicale et de technique chirurgicale. Il a étudié et beaucoup publié sur le kyste hydatique du foie.

 

Son ambiance studieuse et amicale bénéficie à ses élèves, jusqu’à son départ en 1962. Il est affecté à Poitiers, puis doyen de la nouvelle Faculté de Nice en 1969. Il meurt en 1996, après son épouse dévouée, affaibli par la maladie.


 

8

 

 

Professeur Félix Lagrot.

 

Né en 1899 à Alger, de familles installées depuis 1843, il fait ses études médicales à Alger, en Chirurgie infantile, dans le service du Professeur Joseph Curtillet, interne en 1920 avec Sarrouy, Jahier, aide d’anatomie du Pr E Leblanc.

 

Très grand sportif, il effectue une tournée en 1924, dans la Citroën B 14, avec René Lavernhe, amorçant un goût prononcé pour les longs voyages.

 

Les habitués du môle du Rowing Club d’Alger gardent en mémoire sa séance quotidienne d’hébertisme sur les blocs, par tous les temps, nageur accompli, en un crawl impeccable, plongeons en saut périlleux, ses tours du port à la rame sur le « huit ».

 

Il devient admissible, mais ses premières candidatures sont des échecs au chirurgicat des Hôpitaux d’Alger.

 

En 1939 il est médecin capitaine d’une ambulance en Tunisie. En novembre 1942, au débarquement des Alliés, il entre dans l’Armée de l’Air, va en Angleterre rejoignant la RAF à l’Hôpital des Brulés d’Ely, y  apprenant la chirurgie plastique, le rasoir rabot, le traitement des brûlés.

 

De retour à Alger, admissible chez son Maître le professeur Henri Duboucher, il est reçu au Chirurgicat des Hôpitaux d’Alger, Agrégé en 1952, pourvu d’un Service à l’Hôpital Parnet jusqu’en 1958. Nommé titulaire en 1958, il occupe la Chirurgie Infantile, jusqu’en juin 1962.

 

Le FLN le condamne à mort pour ses interventions chez les musulmans mutilés

 

Il recrée une Ecole à Toulouse puis effectue de très nombreux voyages en Europe, au Moyen-Orient, dix voyages en Inde, faisant des conférences et des Congrés.

 

Il meurt centenaire, le 18 novembre 1999.


 

9

 

 

Professeur Pierre Goinard.

 

Clinique Thérapeutique Chirurgicale et Chirurgie Expérimentale, pavillons Bichat-Nélaton, occupés par Ernest Goinard, puis Etienne Cabanes.

 

Détenteur de trois générations de médecins Français, il est doué d’une intelligence hors du commun, d’une facilité d’élocution, d’un style incomparable, transcrivant sur papier toute pensée lui venant à l’esprit. Sa patience extrême, son accueil souriant, chaleureux et paternel, sa sollicitude et sa courtoisie sont jointes à son audience et à son prestige.

 

Il n’a eu qu’un seul maître, son père Ernest Goinard, chirurgien remarquable.

 

Reçu à l’internat en 1922, Chirurgien des hôpitaux en juin 1927, il a réussi, la même année, le Chirurgicat et l’Agrégation d’anatomie, avec le Pr De Ribet.

En 1939, il est reçu au concours d’Agrégation.

 

Médecin-lieutenant de réserve en 1931, il obtient en 1933 son premier service à l’hôpital Parnet, inaugurant une petite école avec ses assistants René Bourgeon, André Curtillet, tué à la guerre, en 1944.

 

Il consacre ses matinées entières à l’hôpital, réservant l’après-midi pour ses consultations et ses opérations, à Solal, Lavernhe, les Orangers, Verdun.

 

Mobilisé le 1 er septembre 1939 à GafsapuisMaillot, rappelé en 1943, il est affecté comme commandant à l’hôpital auxiliaire Barbier Hugo, nommé médecin colonel en 1957.

 

Durant l’été 1942, il s’instruit sur la neuro chirurgie à Paris, chez ClovisVincent, puis crée le Centre Barbier-Hugo.

 

La guerre terminée en 1945, il est chargé à Mustapha des pavillons Bichat-Nélaton.

 

Il aménage, face au Service du Pr Costantini, le service unique à trois étages, qui deviendra en 1952 la Clinique Chirurgicale,  dont il est titulaire en 1952.

 

Le petit amphithéâtre accueille ses agrégés Descuns, Garré, Ferrand, ainsi que Pégullo et Pélissierqu’il a formés.

 

G Pélissier dirige en 1956 la chirurgie expérimentale.

 

Le grand amphithéâtre, bourré d’appareils reçoit la Société de Chirurgie d’Alger. Il crée les conférences post universitaires, tient les assises des Congrès, crée l’Ecole des médecins anesthésistes. Il est partisan du plein-temps.

 

Le 15 juin 1962 une charge d’explosifs détruit ce passé, annihilant un temps riche de promesses.


 

10

 

 

  Professeur Henri Liaras

 

Pathologie chirurgicale, ancien pavillon Sédillot, précédemment Professeur Henri Duboucher, Professeur Camille Vergoz.

 

Est allé au pavillon  Lisfranc, précédemment Pr Ferrari, Service urologique du Pr Sabadini, au pavillon Bertherand en chirurgie thoracique, succédant au Pr Etienne Curtillet.

 

Il a passé sa thèse en 1926, avec Etienne Curtillet, dont il sera le beau-frère.

 

Comme Curtillet c’est un élève du Professeur Henri Costantini.

 

Fils d’un ORL connu, il est un homme puissant, avec un sourire sympathique, droit, mais réservé, d’allure bourrue, au langage sobre.

 

Il a un geste chirurgical aisé, mais l’anatomiste qu’ila été trouvé difficile d’opérer avec les nouveaux bistouris à lame interchangeable, qu’il utilise en 1952.

 

Il s’adonne au thorax en 1951, à la mort accidentelle de Curtillet, conservant à BertherandJean Houëlson élève, mon maitre à opérer.

 

Mon séjour comme interne en 1952 est d’une grande importance, y apprenant, surtout avec Houël, la chirurgie thoracique.

 

J’y repasserai un second semestre en 1954, à Lisfranc, y opérant.

 

J’y préparerai ma thèse du 29 janvier 1955, document majeur, triomphe pour  ma femme et ma famille, avec les examens microscopiques de l’ami Streit «  L’exérèse dans le traitement du kyste hydatique du poumon. L’essor de ses indications à la lumière de documents anatomo-cliniques ». Les réponses des pontes thoraciques français et étrangers furent très flatteuses.


 

11

 

 

Professeur Eugène-Jean Lebon

 

Professeur de la Clinique Médicale, après Cochez, Ardin-Delteil, et Georges Aubry ( pavillons Soulié et Lasnet).

 

Il a été précédemment, avant Robert Raynaud, à la Clinique thérapeutique médicale (salles Trousseau et Andral).

 

Né en 1893, son père médecin-militaire de Nancy a été envoyé à Alger est resté en Algérie, médecin-chef de l’Hôpital Baudens, à Oran.

 

En 1919, après 5 années d’interruption, il est reçu major à l’internat  de 1919, avec Edouard Houël et de Ribet, trois ans avant Pierre Goinard. Suzanne Testoud, reçue en 1921, deviendra sa femme.

 

Il devient vite Médecin des hôpitaux d’Alger, Professeur agrégé de médecine, Professeur de thérapeutique, puis de Clinique thérapeutique médicale, enfin titulaire de la chaire de Clinique médicale.

 

Il est médecin consultant de l’Armée de l’Afrique du Nord, pendant la guerre de 1939-45, puis élu Doyen de la Faculté de Médecine, avec la cravate de la Légion d’Honneur, s’ajoutant à la Croix de Guerre. Le noyau de son immense expérience est condensé dans son ouvrage sur « Le diabète en pratique médicale » chez Masson en 1956.

 

Sa carrière médicale fut complétée par une carrière politique, maire de Frenda, conseillé général, délégué à l’Assemblée Algérienne, Vice- Président du Conseil Supérieur de l’Algérie, inspirant la doctrine de la Santé publique.

 

Il était sobre, tout à l’opposé d’un pontife. Ceux qui l’approchaient régulièrement, avec son alerte silhouette drapée d’une cape légendaire, Fabregoule, Choussat, Georges Duboucher, Robert Claude, savaient que son humeur était variable, avec le regard implacable et intimidant, mais que ses qualités étincelantes, sa lucidité, lui en donnaient le droit. Ses élèves dispersés n’étaient pas présents à sa maladie à Beaulieu-sur-Mer où il est mort en 1977, en présence de son fils Paul, agrégé d’ORL.


 

12

 

 

Professeur Georges Aubry.

 

Professeur de la Clinique Médicale, salles Soulié et Lasnet, après les professeurs Cochez et Ardin-Delteil., précédemment Salle Pasteur.

Né en 1882 à Saint-Loup en Haute Saône, au cours d’un rare séjour en Métropole de sa famille, son père était médecin-militaire, puis accomplissait une brillante carrière médicale, maire de Sétif pendant 34 ans, Député puis Sénateur du Constantinois.

 

Son absence est celle des études médicales à Paris, avec Déjérine, Reclus, Nélaton, Ombredanne, Gustave Roussy.

 

Puis celle de la guerre de 1914-1918, dans l’ambulance n° 2 de la 4ième brigade marocaine, puis au Bataillon d’infanterie coloniale du Maroc, puis médecin chef du 367ièmeRégiment d’Infanterie, avec la Croix de Guerre et la Légion d’honneur à titre militaire.

 

Docteur en médecine en 1909, il est Médecin des Hôpitaux d’Alger en 1912, il est nommé en 1920 Agrégé des Facultés de médecine, en 1928 professeur de Pathologie générale et de Pathologie médicale, en 1930 Professeur de Clinique médicale, jusqu’à sa retraite en 1954.

 

 Une vie médicale dont ceux qui l’ont partagée (Boulard, A, Portier, Chevrot, peut-être Fourrier et Babeau…) ont admiré l’harmonie, ses activités d’enseigneur, d’une grande œuvre scientifique, infections, parasitoses, affections viscérales et endocriniennes, étudiant l’ambiance dans laquelle la maladie se développait.

 

Il réalisa deux architectures, la Clinique médicale en 1934, le professeur Costantini ayant montré l’exemple en 1925 et le Sanatorium de Rivet contre la tuberculose.

 

Dès 1920 il avait fondé le Journal de Médecine et de Chirurgie et en 1927 l’Algérie Médicale.

 

Il participait à de nombreuses commissions, Assistance médicale indigène, cancer, hydro-climatologie avec sagesse, finesse et pondération, dans son talent d’orateur.

 

Sa vie publique, sa bonté, son tact étaient gouvernées par la simplicité. Il arrivait à Mustapha en bicyclette, les pantalons étant serrés par des épingles en bois.

 

Sa vie privée et familiale, à Saint-Eugène, face à la mer, sa bibliothèque contenant les sujets les plus divers, musique, peinture, littérature, histoire, frappaient le médecin ami, avec sa simplicité et son optimisme.

Les dernières années lui avaient apporté bien des peines, et sa maladie l’emporta en 1957.


 

13

 

 

Professeur Jean Sutter

 

Professeur de Clinique de Neuropsychiatrie, en 1958. Précédemment Prs Antoine Porot, puis A Manceaux (Salles Pinel, Broussais et Charles Foix).

 

Il est né à Alger le 23 octobre 1911, petit fils unique, par sa mère de Maurice Varnier, Secrétaire du G.G. en Algérie, son père étant receveur de l’Enregistrement et des Domaines, descendant d’Alsacien de quatre générations, depuis la défaite de 1871. Il se lie d’amitié fraternelle avec Maurice Porot.

 

Nommé quatrième à l’internat de 1933 avec Maurice Porot et André Bourgeon, il est l’ami du professeur Pierre Goinard, son maître en chirurgie.

 

Il accomplit son premier stage auprès du père de Maurice Porot le Pr Antoine Porot venant de créer le Service de Psychiatrie de Mustapha.

 

Jean Sutter fut reçu en 1938 au Concours du Médicat des hôpitaux Psychiatriques, nommé chef de Service du nouvel hôpital Blida-Joinville, construit par Antoine Porot, accompagné de Suzette, son épouse depuis 1934.

 

En 1943 Jean Sutter, courageux, s’engage dans le Corps de la Première Armée Française, en Corse, puis en  Provence. Entré dans Strasbourg, il est fauché le 12 avril 1945 par un obus, qui tue André Curtillet.

 

Ramassé pour mort, il ne devra la vie qu’au Professeur Fontaine, avec des dizaines d’interventions, sept mois d’hôpital à Strasbourg, puis de longs mois de convalescence, mais perte de l’usage de la main droite et en grande partie de la main gauche, avec laquelle il apprend de  nouveau à écrire. Sa haute taille, son intelligence, son humour, son amitié reprennent le dessus.

 

Il rédigera en 1947 son expérience des troubles mentaux de guerre.

 

En 1949, il sera reçu à l’agrégation de Neuropsychiatrie. Antoine Porot l’engageant à la pédopsychiatrie, il consacrera ses efforts à l’enfance inadaptée se liant d’amitié avec Henri Luccioni,  (qui fut mon professeur de français au Centre de repli de Guyotville ). Ils réfléchissaient, dès 1959, au « Syndrome de carence d’autorité »

 

En 1958, à la suite du décès brutal du Professeur Manceaux, il accéda à la Chaire de Clinique de Neuropsychiatrie, et Maurice Porot reçu la même année à l’Agrégation, le remplaçant en peso- psychiatrie.

 

Il attirera Charles Bardenat, Yves Pélicier, Robert Susini, Maryse Debrie, Gérard Pascalis…et laissera six professeurs en 1980.

 

En effet est arrivé l’exode de 1962. Sutter sera à Marseille, ayant pendant 11 ans un pavillon vétuste, avant d’installer sa Clinique Universitaire de Psychiatrie, ses grandes Journées. Retraité en 1980, la mort de Suzette Sutter en septembre 1995 ulcèrera ce grand catholique, qui succombera à un accident vasculaire, le 22 février 1998.


 

14

 

 

Professeur Charles Sarrouy

 

Chaire de Clinique Médicale infantile.

 

 Après Curtillet, Crespin et Victor Gillot ( salles Hutinel,   Parrot, Marfan, Grancher et V. Gillot )

 

Né à Alger en 1895 d’un père né en Lozère, d’une mère provençale, il est entré à la Faculté de médecine d’Alger en 1913.

 

Un an après c’était la guerre de 1914-1918. Il connut à 19 ans les fatigues et les difficultés des combats, et eut la Médaille militaire.

 

Reprenant ses études à 24 ans, il fut reçu à l’Internat en 1920, avec les professeurs Lacroix, Lagrot, Jahier.

 

Le professeur Victor Gillot  était nommé à la chaire de Clinique Médicale infantile, et Sarrouy resta dix ans avec lui.

 

Nommé médecin des Hôpitaux eu 1934, agrégé en 1939, il succédera à son maître Victor Gillot en 1942.

 

Elu Doyen de la Faculté de médecine d’Alger en 1949, il demeurera en fonctions jusqu’en juillet 1962.

 

Le Professeur Sarrouy fut un chef d’école exemplaire et un grand Doyen, calme, courageux, admiré.

 

Il était, distingué, courtois, simple, persévérant, équitable convaincu de son action.

 

Il avait réuni autour de lui une grande famille spirituelle, Paul Combes, François Gillot, André Raffi, Robert Vénézia…

 

Il fut nommé à Lyon jusqu’en 1966.

 

Il reçut au Château d’Artigny une médaille commémorative de ses élèves et de ses amis, dans une émouvante cérémonie.                                                   

Heureux à Mougins avec son épouse, il fut frappé vers la fin d’infirmités successives, retranché en quatre ans d’une vie quotidienne normale, sans se plaindre, mourant le 8 juin1984, à 89 ans.


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Pr. Amédée LAFFONT (Gyn. Obst.)

 

 Professeur Amédée Laffont

 

 Clinique d’Accouchements et Obstétricie sociale, précédemment Ernest Goinard, Rouvier, Amédée Laffont, Edouard Houël, Henri Jahier. ( Salles Tarnier, P. Bard, Jean-Louis Faure ).

 Il était né à Philippeville le 16 décembre 1883, d’un père Officier ministériel,  d’origine pyrénéenne et d’une mère algéroise.

 Il est reçu à l’internat en 1907 obtenant entre temps des certificats de licence à la Faculté des sciences, de Physiologie générale, de botanique et de géologie.

 Il quitte Alger pour Paris et devient l’élève de Bard, y trouvant une spécialité honorée toute sa vie.

 La guerre de 1914-1918 survient et il part en Orient comme médecin de bataillon, aux Dardanelles. Il gagne la Croix de guerre, chevalier de la Légion d’honneur.

 Après la guerre, il est reçu au concours d’agrégation en 1923. Il est nommé en 1925 professeur titulaire et succède au professeur Rouvier à la Maternité de l’Hôpital de Mustapha.

 Sociologue, biologiste, chirurgien, il oriente la chaire d’ Obstétrique et de puériculture vers la gynécologie médicale, puis chirurgicale.

 Il a créé une Ecole brillante d’obstétrique et de gynécologie, et le professeur Sarrouy a eu l’honneur de lui succéder en 1949, comme Doyen.

 Membre correspondant de l’Académie de Médecine depuis 1949, ce grand officier de la Légion d’Honneur a été un des fondateurs de l’Encyclopédie médico-chirurgicale

 Il est mort en 1976, année de la disparition de Malméjac, Thiodet, Fourment, Gares.


 

16

 

 

Professeur Robert Raynaud

 

Clinique thérapeutique médicale.

 

Anciennement service du Professeur Jean Lebon, salles  Trousseau et Andral .

 

Fils du Professeur Maurice Raynaud, chef de la Clinique de Dermato-syphiligraphie, ami intime d’André Huguenin, sous l’autorité présent de son père, et la direction éclairée du professeur Lacroix, avec Elie Hadida, Huguenin et Marill il est reçu à l’internat, l’année 1928, avec Raymond Khel, Georges Fabiani, Henri Choussat.

 

Il est pris à la guerre de 1939-1945.

 

Il devient médecin des Hôpitaux et agrégé, succédant au professeur Jean Lebon à la Clinique thérapeutique médicale, système pavillonnaire à deux étages, entre la salle Pasteur du Professeur Huguenin et la chaire du professeur Costantini.

Il draine autour de lui, outre Hadida, les jeunes patrons et amis Pierre Miniconi gastro-entérologue, Jean-Robert D’Eshougues rhumatologue, André Huguenin endocrinologue, Pierre Morère pneumo-phtisiologue. Ils tiennent avec lui, chaque semaine, une étonnante leçon, tous orateurs de très grande qualité, parfois aidés  par Aimé Larmande en ophtalmologie.

 

Robert Raynaud devient cardiologue, Paul Bernasconi (thèse de 1945) rapportant le premier modèle d’électrocardiogramme.

 

Mireille Brochier, interne en 1948 et Paul Pasquet, interne en 1949, briguent le poste d’assistant en cardiologie. Mireille Brochier l’aura.

 

Il part en juin 1962 à Tours, créant à nouveau une brillante école, avec Mireille Brochier, G Akoun, J. Boureille, J. Lanfranchi, P. Miguéres, Cl Molina, Pascalis, J. Sayag-Hadida, André Tadéi

Il réunit les Patrons aux journées d’Artigny. A sa retraite à Nice, aimé de tous, il succombera plus tard à une affection prostatique.


 

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Professeur Pierre Fourment

 

Chaire de Matière Médicale

 

Professeur de Pharmacie à la Faculté de Médecine, il est né en 1895 à Luz-Saint-Sauveur dans les Hautes Pyrénées, chérissant la vallée barégeoise.

Ayant obtenu, après ses études de médecine, et zoologiste de Mandoul, il fut reçu premier à l’Agrégation de Pharmacie, en 1926, et obtient en 1928 son transfert à la Faculté d’ Alger.

 

Nommé Professeur Agrégé en Botanique et Matière Médicale en 1929, il succéda au Professeur Sénevet en 1930, titulaire de la Chaire. Elle sera transformée en 1945 en Chaire de Matière Médicale. Il s’orientera vers l’hydrologie, et les eaux thermales, médecin, en été, de la ville d‘eau de Barèges.

 

Svelte et élégant, ganté, souriant, l’œil pétillant de bon vivant, avec cet inimitable accent du terroir gascon, il avait une exceptionnelle vivacité d’esprit, une mémoire étonnante. Son talent de conteur était incomparable, aussi bien dans l’ histoire d’une chasse dont il était incorrigible, que dans une plante médicinale.

 

L’Algérie est devenue sa seconde patrie, s’alliant à une vieille famille de la vallée du Chéliff, avec ses randonnées de marcheur et de chasseur infatigables. Sa villa était à Alger, aux Télemny.

 

Il a écrit un livre de botanique sur les plantes médicinales et aromatiques de l’Algérie, puis en Afrique.

 

Ses cours à la Faculté étaient remarquablement didactiques, mais il acceptait aussi des responsabilités à l’Assemblée Algérienne et à la Mairie.

 

Après l’exode de juin 1962 il devint Agrégé de Pharmacologie à Bordeaux, jusqu’à sa retraite en 1966.

 

Demeurant à Barlest, près de Lourdes, avec son épouse, dans une admirable demeure où je l’ai bien connu, et même soigné, il est mort le 7 avril 1976, frappé par la maladie.


 

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Professeur Jean Malmejac

 

Chaire de Physiologie

 

Né en 1903, il fut l’ami intime d’Elie Hadida sur les bancs du Lycée d’Oran, et ils se sont retrouvés à la Faculté de Médecine d’Alger.

 

Elève de qualité, il fut reçu brillamment à l’externat, puis tous deux préparèrent l’internat, dirigés par un conférencier éblouissant, enseigneur inégalable, Georges Pélissier, qui avait eu son internat 3 ans après Costantini, en 1909.

 

Le voici reçu en 1923, Hadida en 1924

 

Après avoir suivi des voies différentes, ils ont franchi tous deux la hiérarchie universitaire.

 

Dès 1924, Malmejac, s’orientera en physiologie, sous la direction du professeur Tournade, chercheur et enseigneur prestigieux, fixant son attention sur la médullo-surrénale, l‘hypothermie provoquée…. Il travaillera aux côté de Chabrol, technicien de tout premier plan et d’Hermann.

 

En 1933 il sera agrégé et nommé en 1934 à Lyon. Affecté à Marseille en 1938, il devint professeur titulaire de la Chaire de Physiologie en 1941.

 

Mais en 1942 la Chaire de Physiologie du professeur Tournade devint vacante à Alger. Il en prit la direction déployant une activité incessante, totalisant en fin de carrière plus de 750 publications et de rapports aux Congrès, éditant deux ouvrages sur la « Médecine et l’Aviation », le « Précis de physiologie »

 

Ses leçons étaient parfaites, parlant bien avec mesure, équilibrées, limpides. Ses élèves furent nombreux, aujourd’hui des maîtres.

 

L’exil de juin 1962 survenant, il fut nommé à Rouen puis à Paris, Broussais et Cochin, recommençant à élever un laboratoire de physiologie et en 1967 dirigeant une Chaire de physiologie.

 

Retraité en 1973, sa santé a décliné, et il est mort en 1975, avant de rejoindre Marseille.


 

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Professeur Robert Gares.

 

Agrégé d’ Obstétrique en 1958.

 

Né à Bône, fils et petit-fils de parents fonctionnaires, allant de département en département, puis à Alger où il termina ses études secondaires.

 

Reçu interne des Hôpitaux d’Alger en 1931, avec Pierre Laffargue, Fabregoule, Léon Kamoun, Roger Clément, Jean Torreilles…3 ans après Robert Raynaud, il fut préparateur de cours d’Anatomie de 1931 à 1934 et sa thèse de 1937 sur les phlébites et la coagulation, fut reprise par la suite.

Il eut pendant la guerre une très belle conduite, suivant le corps expéditionnaire français en Italie, en France en Allemagne et en Autriche, chirurgien-chef d’équipe chirurgicale dans la cinquième division blindée, recevant la Légion d’honneur.

 

Chef de clinique d’Obstétrique et de Gynécologie, jusqu’en 1957, chargé de fonctions d’Agrégé de 1956 à 1958, il fut reçu major au concours d’Agrégation de juin 1958.

 

Robert Gares fut un parfait enseignant, pédagogue né, sans notes, d’une étonnante mémoire et d’une grande culture générale, aimé des jeunes, humain, ne ménageant pas sa peine, jour et nuit.

 

Avec Bonafos, ses travaux furent remarqués, hémorragies du corps jaune, thyroxine dans le traitement de l’albuminurie gravidique, contribution de la thyroïde et des surrénales dans la lactation, dosage des stéroïdes génitaux dans le cancer, androgènes et grossesse, sans oublier le traitement chirurgical des prolapsus, et des fistules vésico-génito- rectales, géantes.

 

Tout cela s’effondra en juin 1962. Rattaché à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marseille jusqu’en 1970, il fut intégré au Centre Hospitalier et Universitaire de Nice, Professeur Titulaire en 1972.

 

Il dut y subir une grave opération pulmonaire, se bourra de cortisone, pour vaincre son asthénie surprenante. « Bobby » est mort le 31 juillet 1975.


 

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Professeur Jacques Thiodet

 

Maladies infectieuses de l’Hôpital d’El-Kettar

 

Précédemment Chef de Service du pavillon Dumolard et titulaire de la Chaire de Médecine Légale, jusqu’en 1955.

 

Né à Mostaganem en 1895, son père était magistrat, sa mère, fille du général Gand, implantée depuis les origines, son aïeul, Pélissier de Reynaud, ayant débarqué en juin 1830 à Sidi-Ferruch.

 

Dès le début de ses études médicales, il fut engagé volontaire en 1914, décoré de la Croix de Guerre en Serbie.

 

Il travailla sous la direction de ses maîtres, le Professeur Aubry et le docteur Dumolard.

 

Ancien élève de l’Institut Pasteur de Paris, il fut pendant 16 ans, jusqu’en 1939, chef de Laboratoire de la Clinique Médicale.

 

Dans le même temps, il préparait le concours de Médecin des Hôpitaux, reçu en 1931, puis Agrégé de Médecine Générale des Hôpitaux d’Alger en 1939.

 

La guerre le reprit, et il fut nommé en 1943 Médecin-consultant du Corps expéditionnaire Français en Italie, officié de la Légion d‘Honneur.

 

De 1946 à 1955, tout en dirigeant un des plus gros Laboratoires d’Analyse d’ Alger, il sera chef de service du Pavillon Dumolard.

 

En 1955, il prit enfin la charge de la clinique des Maladies Infectieuses, à l’Hôpital d’El-Kettar, après Edmond Benhamou.

 

Lors de l’exode en juin 1962, il fut nommé à Strasbourg et prit sa retraite en 1965 chez son fils Jean-Claude, chirurgien, à Orange.

 

André Fourrier qui pendant 17 ans a été son élève, dira son timbre souvent rude et bourru, son franc-parler, sa franchise brutale, ses plaisanteries. Mais il apparaissait dans sa villa luxueuse, à Saint-Eugène, un autre homme curieux, d’une culture étonnante, heureux au milieu d’une famille unie, désespéré lors de l’assassinat de Jean Massonat, un de ses élèves préférés, en 1962.

Il n’a pas eu la vieillesse qu’il méritait, et s’est éteint le 20 mars 1976 à Orange, à la fin d’une longue et cruelle maladie.


 

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Professeur André Huguenin

 

Professeur agrégé d’ Hygiène et maladies des pays chauds.

 

en 1958, succédant au professeur Lacroix, pavillon Babinsky.

 

Ami intime du professeur Robert Raynaud, depuis le PCN, il est né à Paris le 18 juin 1908, y commençant ses études secondaires, pour les poursuivre, suivant son père, Directeur des Postes, à Constantine, puis à Alger.

 

Sous la direction réelle de Maurice Raynaud, la responsabilité du professeur Lacroix, il prépara avec Elie Hadida, Robert Raynaud, Maurice Marill, son internat, reçu en 1929.

 

Il fit son service militaire au sud marocain, dans une ambulance médico-chirurgicale.

 

De retour à Alger, il porta son choix sur les professeurs Edmond Benhamou et Maurice Raynaud, qui lui offrit une place de chef de clinique.

 

Il fut médecin des Hôpitaux d’Alger en 1942, et chargé des fonctions d’agrégé de Pathologie générale et de Pathologie interne.

 

Il attendit 1958 pour être nommé professeur d’Hygiène, dans la chaire qu’occupait le professeur Lacroix, maître commun de Robert Raynaud et d’André Huguenin.

 

Pendant toute cette période, il fut un chef d’école, préparant aux concours les élèves qu’il avait en commun, avec Robert Raynaud.

Il étonnait toujours par la précision de sa documentation, la sûreté de son analyse, son sens clinique avisé, sa parole et son style, appréciés sans réserve. Il travailla à Alger sur le paludisme d’inoculation, sujet de sa thèse, l’échinococcose dont les kystes hydatiques osseux, le goitre endémique, puis à Rennes où l’exode le mena en juin 1962, totalement isolé, sur la glycémie de l‘alcoolique, la corticosurrénale, l’hyper-parathyroïdisme…

 

Tous ceux qui l’ont approché ont été frappés par son urbanité, sa gentillesse, sa vivacité d’esprit, sa modestie naturelle, une certaine timidité.

 

L’ami intime de Robert Raynaud fit face à une maladie implacable et douloureuse, avec sérénité, et mourut en 1976.


 

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Professeur Adrien Lacroix

 

Professeur de la Chaire d’Hygiène et de Clinique des Maladies des Pays Chauds.

 

Lacroix naquit à Constantine en 1895, fils d’un instituteur.

 

Il décida d’entreprendre ses études médicales, avec une situation matérielle modeste, exerçant diverses fonctions.

 

Il fut reçu à l’internat en 1920, avec Lagrot, Jahier, Sarrouy.

 

Nommé chef de clinique dans la chaire du Professeur Maurice Raynaud, aux Maladies syphilitiques, il devint son premier collaborateur.

 

Après son clinicat, il est nommé en 1924, Chef de laboratoire de la Clinique. Il s’avère un enseignant éminent des internes, externes, stagiaires, sans s’attarder aux théories incertaines, qu’il connait. Il est prudent, plein de bon sens, près du malade.

 

Il entraine à l’internat Elie Hadida, Robert Raynaud, André Huguenin… mais poursuit la préparation de ses concours.

 

En 1926 il est admissible à l’ Agrégation, en 1929 reçu au Médicat.

 

En 1933  il est reçu au concours d’Agrégation de Médecine Générale. Veillé par leur maître commun, Maurice Raynaud.

 

A cette époque se situe pour Hadida, Robert Raynaud, Huguenin, Marill et plus tard Robert d’Eshougues, ses conférences.

 

Il fait une guerre exemplaire, affecté aux hôpitaux militaires d’Alger et de Constantine. Médecin commandant, il participe au débarquement en France, Médecin Consultant de la première Armée Française, avec la Croix de Guerre et Chevalier de la légion d’Honneur.

 

Comme Médecin des Hôpitaux, il organisa à Birtraria 200 lits pour tuberculeux. Il est plus tard à Parnet, titulaire de la Chaire d’Hygiène.

 

En 1946, il est nommé Professeur titulaire de la Chaire d’Hygiène, ou en 1954 en Chaire d’Hygiène et de Clinique des Maladies des pays chauds.

 

Il a fait de nombreux travaux la « gale filarienne », la gono-réaction à la syphilis, les accidents cutanés post- arsénobenzols, le rhumatisme vertébral, le BCG, l’Hydrologie, la Climatologie.

 

Dans le cadre de la chaire d’Hygiène il déploie une activité intense, congrès, films, causeries radiophoniques…

 

Il est nommé Directeur du Centre de Médecine Préventive de l’Université d’Alger.

 

Puis en juin 1962, il faut partir, professeur à titre personnel à Lyon, jusqu’à sa retraite en 1966.

 

Cet homme libéral, ami profond, d’une droiture absolue, très bon, très modeste, d’un dévouement sans bornes, mais sachant triompher de bien des difficultés, est mort en 1978.


 

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Professeur Marcel Fabregoule

 

Chaire de Clinique des maladies nutritionnelles, ironie du sort, le 30 juin 1962.

 

Né en 1910, élève du Professeur Lebon, il a passé tous les échelons hospitaliers et universitaires.

 

Reçu à l’internat en 1931, avec Robert Gares, Pierre Laffargue… trois ans après Henri Choussat, il fut Médecin des Hôpitaux en 1947.

 

Agrégé en 1949, il fut nommé, le 30 juin 1962 Professeur titulaire de la Chaire de clinique des maladies nutritionnelles.

 

Il était fait en 1961 Chevalier de la Légion d’Honneur, juste marque d’estime pour ses nombreuses années au service civil et militaire, Lieutenant-colonel de réserve.

 

Il a préparé André Fourrier au Médicat, maître et ami de son élève.

 

Ses adeptes appréciaient ce remarquable clinicien, son sens du dialogue et de l’humain. Solide et sans faille, homme courageux et discret, sa femme fut une admirable compagne.

 

Si mélancolique à Marseille où je l’ai rencontré, il dut partir vers le nord.

 

Nommé au CHU de Lille, il dut attendre plusieurs années avant d’obtenir une partie de la Gériatrie Lilloise, devenant administrateur du CHR et prenant sa retraite à Lille en 1980.

 

Il est mort, brutalement, le matin du 21 janvier 1982.


 

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Professeur André Gross.

 

Professeur sans chaire, en 1962, de Pathologie expérimentale.

 

Je l’ai connu en 1947 à l’externat, et suis devenu son ami. Avec Raffi et Rives, il a été mon conférencier d’internat.

 

Né le 2 septembre 1921 à Oran, privé de l’affection de son père à 9 ans, il fut externe dès 1941 et interne en 1942.

 

Je devais apprécier, durant trois années, le remarquable esprit de cet enseigneur né, la clarté de son explication, sa disponibilité de tous les instants, sa jovialité, son irrésistible humour, dont la drôlerie s’accentuait par un bégaiement, défaut qu’il contrôlait parfaitement dès qu’il s’agissait d’un exposé magistral.

 

Il avait une intelligence intuitive, une honnêteté scientifique, une infatigabilité au travail, agrémenté d’une vaste culture générale.

 

Toujours souriant, d’une exquise modestie, son regard bleu limpide accentuait ses qualités de franchise et de bonté.

Commandant après une brillante campagne militaire, membre de l’Association Rhin et Danube, il ne prit ses fonctions d’interne qu’en 1945, et passa sa thèse, « L’influence de l’anoxie  sur l‘équilibre leucocytaire » .

 

Il obtint en 1950 le poste d’Assistant en Physiologie, Chef de Travaux en 1953, chargé du Cours complémentaire de Médecine Expérimentale.

 

Il fut assistant des hôpitaux  d’Alger en 1955, chargé des consultations d’endocrinologie à la Clinique Médicale du Professeur Lebon jusqu’en 1962.

 

André Gross vouera à ses deux brillants maîtres, Lebon et Malmejac, une reconnaissance sans limite.

 

Il fut reçu en 1955 à l’Agrégation de Médecine Expérimentale, le plus jeune agrégé de France, à 34 ans.

 

Il fut Titulaire en 1958, Professeur sans Chaire en 1962.

 

Puis vint l’exode de juin 1962, et le voilà nommé à Angers, en surnombre, comme Maître de Conférence de Pathologie Expérimentale.

 

Il décida de demeurer en Lorraine, dirigeant à Vittel  la Santé Clinique et Biologique, tout en allant faire régulièrement ses cours à Angers.

 

Accueilli  au Laboratoire de Médecine Expérimentale, il y installa un département de physiologie rénale.

 

En 1964 il fut transféré d’Angers à Nancy, Professeur sans Chaire, puis titularisé dans ses fonctions en 1970.

 

En 1974 il fut Vice Doyen de la Faculté B de Médecine de Nancy.

 

Il a créé en 1968 la première Unité d’hémodialyse de Lorraine, et vint en décembre 1969, sur mon invitation, exposer le Rein artificiel.

 

Il était venu, en ami, à notre Congrès de Vichy en 1980, faisant une brillante conférence dans la matinée du 3 octobre .

 

Le 16 octobre 1980 un infarctus myocardique le clouait au lit et une fibrillation ventriculaire l’emportait dans la nuit du 29 au 30 octobre.


 

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Professeur Jean-Marie Montpellier

 

Chaire d’Anatomie Pathologique et d’Oncologie Humaine et Comparée.

 

Né le 31 janvier1886 à Soumensac, dans le Lot et Garonne, il se destine à la médecine, mais la tuberculose pulmonaire interrompt ses études à Bordeaux, qu’il reprend en 1913 à la Faculté de Médecine d’Alger, dont le climat convient à son état.

 

Interne en 1913, un an après Henri Duboucher, il se spécialise en dermatologie sous la direction de Brault.

 

Il devient Chef de travaux dans la Chaire d’Anatomie Pathologique du Professeur Poujol.

 

Il sera Agrégé en 1933 et Titulaire en 1937.

 

Aidé par la ligue algérienne de lutte contre le cancerqu’il crée, il institue le Bulletin algérien de Carcinologie, réalisant le superbe Centre anti-cancéreux de l’avenue Battandier, qu’il n’eut pas la joie d’inaugurer, prenant sa retraite en 1956.

 

L’Œuvre de Jean-Marie Montpellier est jalonnée par des sujets en apparence différents, sur la Dermatologie, l’Anatomie pathologique, la pathologie comparée et géographique, le conduisant à la notion histologique d’état précancéreux.

 

Ces recherches le conduisent à la conception originale « tripode du cancer », exposés dans deux livres, en 1947 sur « Le cancer en France d’Outre-mer, considérations pathogéniques » et en 1950 sur « Le cancer en Afrique du Nord française ». Il expose ses idées dans l’Encyclopédie Médicale de Laffont, « Etiologie et pathogénie du cancer », en 1947.

 

Jean-Marie Montpellier fut un remarquable enseignant, et Pierre Laffargue fut son premier agrégé, puis madame Mussini-Montpellier, Bernard Ferrand, Luscan, Laurent Chiapponi… sans oublier le docteur Streit, mon ami, dermatologiste aussi, prématurément décédé en  Algérie.

 

Son activité était tempérée par une réflexion philosophique indulgente et sereine, aimant Montaigne, écrivant ses pensées, des romans, des poèmes, des Chroniques, amoureux aussi de la peinture, qu’il exposa. Il est mort heureux, près de sa fille et de son gendre, en 1982, à Nantes, Doyen d’âge de nos patrons d’Alger.


 

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Professeur Raymond Khel.

 

Chaire d’Histologie à la Faculté.

 

Successeur de Maîtres célèbres, dont Courrier l’inventeur de la folliculine

 

Il passa sa thèse en 1928, avec Georges Fabiani, Robert Raynaud, Henri Choussat…

 

Il choisit l’histologie et devint la hantise de tous les étudiants.

 

Venu en strict costume foncé, avec un feutre, il faisait ses cours en blouse blanche dans l’amphithéâtre, avec un air arrogant et supérieur, insistant sur des détails sans importance demandant le par cœur à des questions parfois posées insidieusement.

 

Les étudiants du haut, quand il tournait le dos, lançaient des préservatifs gonflés;

 

Sourd, mais imbu de sa personne, non marié, il était le fils unique d’une mère vénérée.

 

Yves Chambon reçu en 1946 à l’internat fut son élève, Chef de travaux, puis Christian Girod reçu en 1955.


 

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Professeur Jean-Marcel de Ribet.

 

Chaire d’ Anatomie à la Faculté.

 

Il a passé son Internat en 1919 à Alger, avec Edouard Houël et Jean Lebon, trois ans avant  Pierre Goinard, en 1922.

 

Il est reçu chez le Maître Elie Leblanc, Agrégé d’Anatomie en 1927, avec Pierre Goinard, qui est admis, la même année, Chirurgien des Hôpitaux, et choisira la carrière chirurgicale.

 

Il a eu des aides d’anatomie, des prosecteurs, des Agrégés en nombre, dont Curtillet, Liaras, Aubaniac, Bourgeon (Chaire d’anatomie chirurgicale en 1939). Nombre d’étudiants sont passés au laboratoire, et Guntz, Videau, Farisse, Neidarth, Alexandre, Aprosio, Yves Phéline, auront une chaire en France, après 1962.

 

Il a toujours conservé l’ habitude des dissections sur le cadavre. Cinq jours par semaine, à 13 heures 30, les étudiants rejoignaient le laboratoire de dissection, par groupes, alignés par six autour des tables de marbre, vêtus de blouses blanches, debout sous les lampes, macchabées bistres au visage déformé, figés dans leur raideur, nous imprégnant d’une odeur puissante de formaldéhyde, empuantissant nos mains et nos blouses. Des aides d’anatomie, des prosecteurs, nous surveillaient. J’ai le souvenir de René Bourgeon et de ses cours brillants de médecine opératoire, de Sirot, d’Aubaniac, de Pantin, de Jacques Frailong, de Jean Rives. Le plus brillant prosecteur était André Leca, avec ses grands dessins architecturaux, sa bonne dicton, son visage séduisant, mince, mais amputé du membre inférieur gauche dans l’enfance, à la démarche hachée.

 

Ils faisaient leurs cours, craie en mains, dans le petit amphithéâtre grimpant, presque semi-circulaire, aux trois grands tableaux noirs, mobiles.

 

Un petit homme boiteux, à l’allure importante, monsieur Bellot, était le responsable des cadavres.

 

Le laboratoire du Professeur De Ribet contenait un incomparable assemblage de dissections, rangés dans de belles vitrines, dans des coffres de bois et de verre taillé, signés « Bellot fecit ».

 

Le professeur De Ribet était grand, mince, engageant et sympathique, mais sévère, avec sa petite moustache et son bonnet blanc de médecin, sa tenue blanche serrée.

 

Il dirigeait magistralement ce laboratoire d’Anatomie.

 

Il a laissé deux livres sur le cerveau et le système nerveux, très documentés.

 

Il est mort en France, après juin 1962, avec peu d’années de professorat lui restant.

 


 

 

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Professeur Etienne Cabanes.

 

Chirurgien des Hôpitaux salles Bichat et Nélaton.

 

Né vers 1872, interne des Hôpitaux d’Alger  en 1898.

 

Chirurgien des Hôpitaux et Agrégé, il a occupé Bichat-Nélaton après le Professeur Ernest Goinard, qui a pris sa retraite par limite d’âge, en 1932, avant Pierre Goinard qui l’a occupé, après la guerre, en 1945.

 

Sœur Mathilde les a connus tous les trois.


 

28

 

 

Professeur Edmond Benhamou.

 

Professeur des Maladies infectieuses à El-Kettar, succédant au professeur G Lemaire, ( passant son Internat en 1899 ).

 

Il avait occupé l’Hygiène et la Clinique des maladies des Pays Chauds, salle Maillot, avant 1946, suivi du Professeur Adrien Lacroix.

 

Il a passé son Internat en 1903 avant le Professeur Lombard en 1904, avant le Professeur Costantini en 1906. Sa date de naissance est inconnue.

 

Il posséda aussi le Service de Transfusion, situé après l’Administration dirigée M Seban, face à l’Internat et aux Cuisines de l’ Hôpital.

Reçu Médecin des Hôpitaux, puis Professeur Agrégé, ce petit homme bedonnant et toujours très élégant, le visage clair, arrondi, supportant de grosses lunettes portées à l’envers, a d’immenses talents d’orateur, se préparant, dit-on, au préalable, devant une glace.

 

Il a fondé le Centre de Transfusions Sanguines, de l’Armée en 1940, Centre dont il était fier. En hommage à ce qui avait été réalisé, Algersera choisie en 1962 pour premier Congrès National de Transfusion sanguine.

 

(Il eut comme assistant le Médecin des Hôpitaux, Fernand Destaing, resté à Alger, après l’indépendance, pour lui succéder à El-Kettar, nommé par la suite à Dijon).


 

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Professeur Henri Choussat

 

Médecin des Hôpitaux, Service du Professeur Lebon

 

Passe son Internat en 1928, avec Robert Raynaud, Raymond Khel, Marcel Bonafos…passe sa thèse en 1934 à Alger.

 

Il est en même temps, médecin célèbre, installé à Ménerville.

 

Professeur à Bordeaux en 1962, il réalise avec notre accord le Congrès de Bordeaux, assiste à la préparation de notre dernier congrès à Marseille en 1982.

Ce grand bonhomme cultivé, au faciès ingrat, a perdu sa femme en voiture, voyage beaucoup.


 

30

 

 

Professeur Fernand Destaing

 

Médecine infectieuse chez le Professeur Benhamou.

 

Internat en 1938, avec Georges Duboucher, P. Morère.

 

Thèse en 1944.

 

Médecin des Hôpitaux.

 

Reste à Alger après juin 1962.

 

Prend le Service des Maladies infectieuses à El-Kettar.

 

Nommé par la suite à Dijon.


 

31

 

 

Professeur Joseph Séror

 

Chirurgien des Hôpitaux Alger, rappelé par le Professeur Henri Duboucher, après la mort du Professeur Costantini

 

Interne en 1929 avec André Huguenin.

 

Thèse en 1936.

 

Installé à Miliana comme chirurgien.

 

A son retour à Alger, a un rôle néfaste sur Stoppa, Rives, chasse Claude Elbaz.

 

Attaqué par l’OAS en 1961, il se réfugie avec le docteur Roche au Cambodge.

 

Il revient à Alger après juin 1962, tient une place importante à l’Hôpital d’Alger, permettra à Plane et Stoppa, restés sur place, l’agrégation de 1963.

 

Il fut ensuite nommé peu de temps à Strasbourg.


 

32

 

 

Professeur Maurice Porot

 

Clinique de Pédopsychiatrie de l’Hôpital Blida-Joinville

 

Interne en 1933, avec les Professeurs Jean Sutter, René Bourgeon, G. Fanjeau…Il passe sa thèse en 1938.

 

Maurice Porot était lié d’amitié fraternelle avec Jean Sutter. Comme lui, sa dialectique était excellente.

 

En 1958, au décès brutal  de Manceaux, (succédant à Antoine Porot), le Professeur Jean  Sutter accède à la Chaire de Neuropsychiatrie.

 

Maurice Porot, reçu en 1958, la même année, à l’Agrégation, le remplace en Pédopsychiatrie à Blida-Joinville.

En 1962, il fut nommé à Clermont-Ferrand.


 

33

 

 

Professeur André Lévi-Valensi

 

Clinique phtisiologique ( Salle Laennec )

 

Totalement aveugle, a passé son Internat à Alger en  1913, avec le professeur Montpellier.

 

Il a formé comme élèves les Professeurs Migueres et Molina.

 

Après juin 1962, il a continué à tenir sa Chaire, à Mustapha.


 

34

 

 

Professeur Jean-Edouard Houël.

 

Clinique d’Accouchements et Obstétricie sociale.

 

Succédant au Professeurs Merz, Rouvier, revenu du Liban et ayant pris la place d’Ernest Goinard, Edouard Lafont.

 

( Salles Tarnier, P. Bard et  J L Faure )

 

Il a passé son Internat en 1919, avec les futurs Professeurs Lebon et De Ribet. Henri Jahier, fut reçu en 1920, toujours un an après lui, avec Lacroix,  Lagrot, Sarrouy.

 

Médecin des Hôpitaux, il succède donc à Edouard Lafont en I949.

 

D’allure bourrue et bedonnant, il nous faisait d’excellents cours, si clairs, d’obstétrique, dans ma quatrième année.

 

C’est lui qui accoucha à la clinique Solal nos cinq premiers enfants. Il connaissait notre amitié avec sa belle-fille.

 

En juin 1962, me croyant promis à un avenir brillant en Faculté avec le Professeur Goinard, il me fit promettre de m’occuper de son fils Jean Houël, dans les allées de Mustapha.

 

A la retraite, il me fit découvrir en 1963 un autre accoucheur ami, pour notre sixième fille  Geneviève.

 

Vers 1964, il me fit opérer sa nièce d’une lésion grave, à la clinique Prado-Borelly, et j’en conserve une belle statuette d’ivoire.


 

35

 

 

Professeur Henri Jahier.

 

Clinique d’Accouchements et Obstétricie sociale.

 

Interne en 1920.

 

Il succéda, peu de temps à Jean Edouard Houël, après avoir créé à l’Hôpital Parnet une chaire d’Obstétrique, avec école d’infirmières.

 

Cet homme à la grande bouche mince, boitant à la marche, faisait l’admiration de Pierre Goinard, arabisant de haute culture.

 

Après l’indépendance de juin 1962, est resté après l’été en Algérie, avec Bonafos.


 

36

 

 

Professeur Aimé Larmande.

 

 

Clinique ophtalmologique et d’Ophtalmologie Intertropicale.

 

(Pavillons Panas et Daviel)

 

Succède au fameux Professeur Cange et à Maurice Toulant.

 

Passe sa thèse à Mustapha en 1941, avec Jacques Gardel, Paul Butori, Thouvenot Gaston.

 

Thèse en 1947. Professeur d’Ophtalmologie.

 

Je l’ai connu, faisant des cours chez le Professeur Robert Raynaud, mais ne suis jamais allé à ses cours.

Il avait épousé une des deux filles du Professeur Lombard, faisant partie de l’OAS, l’autre fille étant emprisonnée par l‘Etat.

 

Après juin 1962, envoyé à Tours.


 

37

 

 

Professeur Maurice Toulant.

 

Clinique ophtalmologique.

Succède au Professeur Cange, suivi par Aimé Larmande.


 

38

 

 

Professeur Marcel Bonafos

 

Clinique d’accouchements et Obstétricie locale.

 

Passe son Internat en 1928, avec Robert Raynaud, Khel, Fabiant, Choussat …

 

Chirurgien des Hôpitaux.

 

Demeure en Algérie après l’indépendance, comme Professeur d‘obstétrique…


 

39

 

 

Professeur Henri Ezes.

 

Gynécologie et Obstétrique.

 

Passe son Internat en 1925, Houël l’ayant passé en 1919, Jahier en 1920.

 

Thèse en 1931

 

Médecin des Hôpitaux et agrégé.

 

En 1962, nommé à Reims, devenu Doyen.


 

40

 

 

Professeur Claude Molina.

 

Pneumo-Phtisiologie

 

Elève de Lévy-Valensi.

 

Passe sa thèse en 1946, avec Jacques Frailong, André Fourrier, Jean Pégullo, Jean Rives… (au total 19 ).

 

Thèse en 1950. Médecin des Hôpitaux et Agrégé.

 

En 1962 nommé à Clermont-Ferrand.


 

41

 

 

Professeur Léonce Sabadini

 

Clinique Urologique

 

D’abord au pavillon Lisfranc, succédant à Ferrari, puis Clinique Urologique à trois étages, derrière le Service du Professeur Goinard.

 

N’a pas passé son internat à Mustapha.

 

Petit et fougueux, Professeur Corse qui n’a pas cédé sa place à un ancien Interne d’Alger, tel Butori, mais à Jacques Ducassou, venant de Bordeaux, qui a épousé sa fille.


 

42

 

 

Professeur Jacques Ducassou

 

Clinique urologique.

 

Vient de Bordeaux, où il a passé sa thèse en 1948, succédant à son beau-père Léonce Sabadini.

 

Muté en 1962 à Marseille, avec comme élève Christian Richaud (interne en 1956).


 

43

 

 

Professeur Jean-Charles Giraud.

 

Clinique d’Oto-Rhino- Laryngologie.

 

Vient de Métropole, après les Professeurs Henri Aboulker (ORL de De Gaulle) et Lemaitre.

 

(Pavillon Menière ).

 

Giraud a eu la place de Jacques Gardel, puis de Paul Lebon.

 


 

 

44

 

 

Professeur Maurice Le Genissel.

 

Service central de Radiologie.

 

Avec le docteur A, Blondeau, succédant au Professeur Henri Tillier, en haut de l’allée centrale de Mustapha.


 

45

 

 

Professeur Henri Tillier.

 

Service central de Radiologie.

 

Interne de Mustapha en 1927 avec Jean Malmejac et Lucien Colonieu.

 

C’était le seul Professeur que j’ai vu fumer, pendant qu’il nous montrait des radios, chaque semaine, chez le Professeur De Ribet.


 

46

 

 

Professeur Maurice Péri

 

Professeur de Stomatologie,

 

En bas de Mustapha, à droite.

 

Demeuré à Mustapha après juin 1962, il donnait encore des cours aux chirurgiens-dentistes en 1965 !

 

Son fils Georges, Interne en 1956 à Mustapha passa sa thèse en 1961, fit ses études à Paris et fut Professeur de Stomatologie à Clermont-Ferrand…


 

47

 

 

Professeur Jacques Ferrand

 

Agrégé dans le Service du Professeur Pierre Goinard, Clinique thérapeutique et Chirurgie Expérimentale.

 

Il fut Interne en 1937, avec André Lamy, Pierre Viallet, Sirot, Dumazer, passant sa thèse en 1939.

 

Non formé par Pierre Goinard, venant sans doute de chez le Professeur Lombard, il fut gardé  comme le plus âgé, s’occupant d’orthopédie, mais aussi de chirurgie de l’hypertension ( surrénalectomie bilatérale, résection de tous les nerfs sympathiques )conservé, supporté, dit monsieur Goinard par « la lourdeur de ce Maître… dans l’intérêt de l’Ecole »

 

Chirurgien des Hôpitaux, monsieur Goinard obtint son Agrégation en juin 1958, lui prêtant même sa robe.

 

Il n’était pas très grand, avec une bonne tête assez satisfaite, égocentriste, très travailleur, opérant bien mais lentement, en anatomiste, adorant s‘habiller, très complètement, en chirurgien.

 

Il avait une très belle femme blonde…

Il fut muté à Rennes en janvier 1970, chassé par les Arabes dit Pierre Goinard.

 

Je l’ai revu par hasard, invité, avec moi, chez le docteur Druon Note que j’avais opéré, (chirurgien à Sétif), face au Lubéron, avec Houël, Gardel, Miniconi, Laverhne, Salasc, Lafargue, Malméjac Chevrot… le 11 juillet 1992, encore bien, mi-chauve et les cheveux blancs, malgré un colon opéré. Mais sa femme était vieillie, presque méconnaissable.

 

Il trompa perfidement son Patron, Pierre Goinard, en restant à Alger pendant 7 ans, orthopédiste renommé dans le service Bichat Nélaton, avec Yves Phéline, (interne en 1952), Pierre Plane, (interne en 1948) et le Dr  Michel Martini ! Il  obtint, vers la fin, la Chaire du Professeur Félix Lagrot en Chirurgie infantile !


 

48

 

 

Professeur Descuns Pierre.

 

Neuro- Chirurgie.

 

Le Professeur Pierre Goinard, instruit par  Clovis Vincent pendant l’été 1942 en neurochirurgie, revenu de Paris 3 jours avant le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, va transformerle Dispensaire-école de la Croix Rouge en Centre Barbier Hugo, Hôpital-clinique, dans le périmètre de l’Hôpital Militaire Maillot.

 

Il en assume la direction de 1943 à 1945, y faisant travailler deux jeunes assistants Pierre Descuns et Henri Garré, riches d’une incomparable expérience avec Pool, Neurochirurgien à New-York, madame Lepintre, élève de Clovis Vincent.

 

Pierre Descuns, qui a passé sa thèse en 1946, est le premier Agrégé de l’Ecole Goinard.

 

Descuns, grand, jovial, content de lui, était devenu ami, à Mustapha, m’expliquant ses interventions.

 

Pierre Descuns et le Chirurgien des Hôpitaux Henri Garré  eurent en effet en outre des patients, à Bichat-Nélaton.

 

Pierre Descuns a été nommé Neurochirurgien des Hôpitaux à Nantes après l’été 1962. Je l’ai revu aux Congrés, celui de Vichy en particulier.

 

Après sa retraite les Descuns ont rejoint Nice. Il est mort fin 1980, hypertendu, le cœur malade.

 

C’est grâce à la mère de l’épouse de Descuns et à monsieur Goinard, que, démunis, nous avons eu, quelques mois, une vieille maison de campagne, au-dessus d’Aix en Provence, en juin 1962.


 

49

 

 

Professeur Henri Garré.

 

Neurochirurgie.

 

Pierre Goinard fut instruit par Clovis Vincent, durant l’été 1942, en neurochirurgie, rentré de Paris 3 jours avant le débarquement allié.

 

Il transforma le Dispensaire-Ecolede la Croix-Rouge, près de l’Hôpital militaire Maillot, en Centre Barbier-Hugo.

 

Assumant sa direction de 1943 à 1945, il fit  travailler deux jeunes Assistants, Pierre Descuns, thèse en 1946 et HenriGarré, thèse en 1947. Descunsfut le premier agrégé de l’ Ecole Goinard.

 

Ils devinrent brillants avec le neurochirurgien Pool de New-York et madame Lepintre, élève de Clovis Vincent.

 

Descuns et le Chirurgien des Hôpitaux Garré, opérèrent aussi dans les salles Bichat-Nélaton.

 

Contrairement à Descuns, Garré, savant, était humble, accroché à monsieur Goinard et son Service.

 

Je le connaissais très bien.

 

Sa grande et belle femme Huguette, mère de deux garçons, faisait de la clandestinité dans l’ OAS, me prenant avec elle. Même en France, durant 1963, nous avons travaillé dans cette Organisation pour faire choir le Chef du Gouvernement, qui nous avait chassés…

 

Henri Garré a été nommé en 1964 à Brest, mais ne fut jamais totalement remis de cet exode, de l’ Ecole Goinard. décimée

 

Il est venu à Marseille, pour les obsèques de son maitre, Pierre Goinard.

 

Leurs deux enfants sont médecins, Michel aux maladies infectieuse de Brest, Bernard à Angers chef de Service de Psychiatrie.

 

Huguette Garré a une DMLA bilatérale. Henri Garré est mort en mars 2009, faisant une dépression grave les deux dernières années.

50

 

Professeur Jean Houël

 

Chirurgie thoracique

Il occupait avec le Professeur Etienne Curtillet, le pavillon Bertherand du Service de Chirurgie Thoracique et à sa mort accidentelle, le Professeur

Liaras garda Houëltotalement formé dans cette chirurgie. Bertherandétait le premier bloc opératoire de Mustapha.

 

Ils occupèrent ensuite le pavillon Lisfranc, succédant à Sabadini, futur service du Professeur André Bourgeon.

 

Houêl a passé son Internat en 1942, avec Robert Claude, Yves Bénéjean, Pierre Pantin… (Alors qu’en 1941, il y avait Aimé Larmande, Jacques Gardel, Paul Butori, Victor Roigt…).

 

Il a passé sa thèse en 1948, puis est devenu chirurgien des Hôpitaux.

 

Il aimait les belles voitures et adorait la photographie.

 

C’est avec lui que, en ami, pendant deux stages de six mois, 1953 et 1954, j’ai appris la chirurgie du thorax, exérèse pour cancer, kyste hydatique, thoracoplastie ou extrapleural pour tuberculose. Le docteur radiologiste Romain Dumazer, présent chaque semaine, m‘apprit la lecture difficile des radios et des tomographies. J’ai d’ailleurs fait ma thèse imprimée, et divulguée, sur l’Exérèse dans le kyste hydatique du poumon.

 

Je trouverai toujours moins périlleuse la chirurgie digestive avancée, état d’esprit qui me permettra bien des audaces.

 

En mai 1962, son père, Professeur d’Obstétrique, que je connaissais bien, accoucheur de mon épouse, croyant mon avenir assuré avec le Professeur Goinard, me demanda de m’occuper de son  fils,  au maximum.

 

L’inverse se produisit et quand il devint Professeur de Chirurgie thoracique et cardiaque à Marseille, il ne m’appela pas, mais fit venir Claude Malméjac, interne en 1957…

 

A sa retraite, gentiment, il me pria de ne jamais arrêter d’opérer, cela étant trop dur !

 

Je le retrouvais, dans un magasin, gras et assez impotent, avec sa mince épouse, qui lui avait donné 13 enfants, que ma femme connaissait bien à Alger.

 

Il est mort grossi et diabétique début août 2006, recouvert, dans une petite chambre, de sa robe noire et rouge de Professeur.


 

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 Professeur Jean Salasc.

 

Service des Urgences

 

(Pavillon Daviel, ancien service d’Ophtalmologi )

 

Interne en 1932, avec Robert d’Eshougues.

 

Passe sa thèse en 1939 avec le professeur Goinard, sur le kyste hydatique du muscle, fausse description, objet d’une sévère réprimande de Devé !

 

Il est Chirurgien des Hôpitaux d’Alger, s’occupant essentiellement d’obstétrique.

 

Il finit par obtenir le Service des Urgences.

 

Il allait nager avec le Professeur Lagrot, sur les quais.

 

Il s’est marié, pendant que j’étais interne à Bichat-Nélaton, avec madame Salasc, qui a mon âge.

 

Il avait un beau visage et 4 enfants, mais il ignorait le rôle de madame Salasc dans l’OAS, mangeant avec le colonel Debrosse, tandis qu’elle était arrêtée et martyrisée, dénudée.

 

Il fut, après 1962, nommé à Dijon, demeurant à Marseille, mais allant donner ses cours chaque semaine. Il était surtout gynécologue. Il accoucha ma fille Annie de Nicolas, dangereusement, en 1989.

 

Il avait une peur atroce de la mort, décédé, dans son cabinet où il dormait habituellement, au printemps 2009, à 95 ans.

 

Nous sommes amis avec madame Salasc, ancienne disciple de l’Abbé de Nantes, avec qui, ma femme et moi, discutons chaque samedi soir, à la messe de la Basilique de Marseille.


 

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Professeur Pierre Viallet

 

Radiologiste.

 

Il fut Interne en 1937, avec Jacques Ferrand, L. Sirot, Romain Dumazer, René Prost.

 

Passant sa thèse en 1939 à Mustapha, il fut reçu à la Radiologie des Hôpitaux.

A son cabinet de ville, qui fonctionnait beaucoup, arrivèrent Laurent Chevrot (interne en 1946) et Georges Aubry (Interne en 1951).

 

Cet homme rieur, aux jambes courtes, allait à Bichat Nélaton, connaissant bien les Ferrand.

 

Après 1962, il fut nommé Professeur de Radiologie à l’Hôpital Saint-Jacques, à Clermont-Ferrand.


 

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Professeur Robert Aubaniac

 

Chirurgie infantile, Agrégé d‘Anatomie.

 

Il passa son Internat en 1934, avec André Curtillet et Porot.

 

Passant sa thèse en 1943, il fut Assistant des Hôpitaux, puis Professeur Agrégé d’Anatomie.

 

Il nous donna des cours d’embryologie chez Kehl.

 

Il fut ensuite nommé à Marseille

 

Adorant la musique classique, il s’est rendu à tous les festivals étrangers.


 

54

 

 

Professeur François Gillot.

 

Clinique Médicale et Hygiène Infantiles

 

Il passa son Internat en 1897. Il fut Professeur de la Clinique Infantile, aux salles Hutinel, Parrot, Marfan, Grancher et Victor Gillot, utilisées par Joseph Curtillet, et Crespin, précédant jusqu’en 1942 le Professeur Charles Sarrouy, dont il fut le Maître.


 

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Professeur Aimé Portier.

 

Laboratoire Central de Biologie.

 

Il fut Interne en 1935, avec Paul Combe, Druon Note, François Amoros, André Brincat, précédant le Professeur Claude Boulard en 1936.

 

Il était l’ami de Claude Boulard, tous deux élèves du Professeur Aubry.


 

56

 

 

Professeur Claude Boulard.

 

Chaire de Pathologie Générale et Médicale.

 

(Située sous la lingerie de Mustapha)

 

Est Interne en 1936, avec Pierre Miniconi, François Porot, Lucien Rucker.

 

Passe sa thèse en 1942.

 

Médecin des Hôpitaux, il obtient cette Chaire.

 

Il fait surtout de l’Endocrinologie, avec ses consultations dans le service ami, du Professeur Pierre Goinard.

 

Il fut un des quatre membres de ma thèse, le 29 janvier 1955, avec mon Maître Goinard, Pierre Lombard et Henri Liaras, sur le Kyste hydatique du poumon.

 

Je l’avais connu chez le Professeur Aubry.

 

Après 1962, il a été nommé à Toulouse Professeur d’Endocrinologie.


 

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Professeur Pierre Michaux

 

Chaire de Médecine légale

 

A passé sa thèse en 1947, ayant fait ses études hors de Mustapha, mais très Algérie française.

 

Professeur de Médecine légale à Rennes après 1962.


 

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Professeur Maurice Raynaud.

 

Clinique de Dermato-Syphiligraphie

 

Salles Hardy, Ricord, Roller, Diday et dispensaire Brault.

 

Il vient de Métropole et joue un rôle prépondérant dans les formations de Elie Hadida, de son fils Robert Raynaud, d’ Huguenin, de D’Eshougues, leur maître de conférence étant Adrien Lacroix, tous aidés, surveillés, par le patron commun, Maurice Raynaud.

 

Le Professeur Elie Hadida succèdera à Maurice Raynaud, en Dermatologie.


 

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Professeur Jean Robert d’Eshougues.

 

Chaire de Médecin Agrégé des Hôpitaux, pavillon Dumolard.

 

Il succède au Professeur Thiodet, passé à El-Kettar.

 

Il s’occupe surtout de Rhumatologie.

 

Il est Interne à Mustapha en 1932, (avec Jean Salasc), Robert Raynaud l’étant en 1928.

 

Il fait partie de l’Ecole R. Raynaud, avec Huguenin, plus tard Pierre Miniconi (1936), dirigé, comme Hadida, par Lacroix, sous le contrôle précis du Professeur Maurice Raynaud.

 

Il a passé sa thèse en 1937, puis est reçu Médecin des Hôpitaux.

 

Avec R, Raynaud, Huguenin, Miniconi, il faisait, avec eux, comme eux, des conférences brillantes, chaque semaine, dans le service de Robert Raynaud.

 

Avec Raynaud et Miniconi, il mangeait souvent en famille, à l’Ilôt de Guyotville

 

Après 1962, il est nommé Professeur Agrégé à Lille.


 

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Professeur Elie Hadida.

 

Clinique de Dermato-Syphiligraphie.

 

Il succède au Professeur Maurice Raynaud, dans les salles Hardy, Ricord, Rollet Diday.

 

Il a été interne en 1924, Robert Raynaud reçu en 1928.

 

Elève de Maurice Raynaud, il a passé sa thèse en 1936 Médecin des Hôpitaux, puis Professeur Agrégé.

 

Sous l’égide du Professeur Maurice Raynaud, formé par le Professeur Lacroix, il est le plus âgé de l’Ecole, avec Robert Raynaud, Huguenin et Miniconi.

 

C’est un orateur brillant. Il a été muté en 1962 à Marseille.

 

L’ami Robert Streit, mort accidentellement en voiture,  travaillait avec lui.

 

Il a formé sa fille, interne en 1955, madame Sayag-Hadida, Professeur de Dermatologie à Marseille.


 

61

 

 

Professeur Mireille Brochier

 

Cardiologue chez Robert Raynaud.

 

A passé son Internat à Mustapha en 1948, avec Debaille, Debrie, Plane, Elbaz, Py…

 

Robert Raynaud a préféré Mireille Brochier à mon ami Paul Pasquet, Interne en 1949.

 

Elle a passé sa thèse en1953, Chef de Clinique Médicale.

 

Elle a été nommée, après 1962 Professeur de Cardiologie à Tours, succédant à son maître, Robert Raynaud, aux Journées d’Artigny.


 

62

 

 

Professeur Robert Claude.

 

Médecin des Hôpitaux à Mustapha dans le Service du Professeur Lebon.

 

Interne en 1945, avec Pierre Pantin, Jean Houël, Jacques Messerchmidt, Yve Bénéjan, il passe sa thèse chez son Maître en 1948.

 

Reçu au Médicat des Hôpitaux, il fait de la Gastro-Entérologie.

 

Après 1962, il est nommé, à Limoges, Professeur d’Hépato-Gastro- Entérologie.


 

63

 

 

Professeur Pierre Miniconi.

 

Professeur Agrégé salle Babinsky

 

Passe son Internat en 1936, avec Claude Boulard , François Porot,  François Gillot, Lucien Rucker…

 

Il fait partie de l’ Ecole de Robert Raynaud, passant sa thèse en 1940, brillant orateur, et s’occupe de gastro-entérologie.

 

Il est nommé à Mustapha, au départ du Professeur André Lacroix, salle Babinsky.

 

Après 1962 il va à Nantes, où est qualifié Pierre Descuns, François Gillot…, Professeur de Propédeutique Digestive.


 

64

 

 

Professeur Pierre Morère

 

Médecin des Hôpitaux, service du Professeur Robert Raynaud.

 

Il passe l’Internat en 1938, avec F Destaing, Georges Duboucher.

 

Reçu à sa thèse en 1943, il devient médecin des Hôpitaux, s’occupant de Pneumologie.

 

En 1962 il est nommé à Rouen Professeur de Pneumologie.


 

65

 

 

Professeur André Tournade

 

Professeur de physiologie.

 

Homme célèbre, orateur prestigieux,  il s’est occupé de la médullo-surrénale

 

Malmejac, son élève, lui a succédé en 1944.


 

66

 

 

Professeur Pierre Laffargue

 

Professeur d’Anatomie Pathologique.

 

Il a été Interne en 1931, avec Robert Gares, Fabregoule , Roger Clément, Pierre Coriat, Léon Kamoun…

 

Il a passé sa thèse en 1937, excessivement.

 

Elève du Professeur Jean-Marie Montpellier, il devient Professeur d’Anatomie Pathologique en 1951.

 

Ce bel homme, calme, aux proportions imposantes, avait une voix pondérée, monocorde, terne, endormant un peu les étudiants.

 

Il circulait en moto, ami d’Henri Liaras et de Jacques Gardel. Ils allaient faire de l’aviron aux Sports Nautiques. Il possédait une belle villa d‘été, en bord de mer, à la Madrague, près du petit port, tout près de Guyotville.

 

Nommé à Marseille en 1962, il professa quelques années et je le voyais souvent à la Clinique Juge, examinant mes exérèses, brillant histologiste, le cher Monsieur Bonneau l’ayant accueilli dans son énorme laboratoire marseillais.


67 

 

 

 

Professeur André Giberton

 

Chaire de Chimie et d’Hydrologie

 

C’était un excellent enseignant.

 

A notre exil en 1962, il s’est beaucoup et gentiment occupé de nous tous, à Paris.


 

68

 

 

Professeur Pierre Jacquemin.

 

Professeur Agrégé de Parasitologie, Zoologie médicale.

 

Il a passé sa thèse en 1939 à Alger.

 

Cet homme présomptueux, bedonnant, avait des cours nouveaux ressemblant à une question d’internat.

 

Muté à Rennes en 1962, il traînait à son bras une jeune, petite  et déplaisante, assistante d’Alger.


 

69

 

 

Professeur Jeanine Mussini-Montpellier

 

Anatomie pathologique.

 

C’était la fille de Montpellier, passant sa thèse en 1946, travaillant avec mon ami Streit.

 

Professeur Agrégée à Alger, elle demeura un peu en pays arabe vainqueur, avant d’être nomméeà Nantes, où il y avait Descuns, Miniconi, Gillot, Professeur d’Anatomie Pathologique biologique.


 

70

 

 

Professeur Georges Fabiani.

 

Chaire de bactériologie.

 

Interne de Mustapha en 1928, avec Robert Raynaud, Raymond Kehl, Henri Choussat, il passa sa thèse en 1934, fut Médecin des Hôpitaux et Professeur de Bactériologie.

 

Ce catholique, bel homme, au noble visage, nous faisait des cours magistraux

 

Il a été nommé en 1962 à Rennes, quelques années, avec Yves Chambon (Histologie), Jacques Ferrand (Chirurgie), Bernard Ferrand (Anatomie pathologique), Pierre Michaud ( Médecine légale)…


 

71

 

 

Professeur Fernand Sabon

 

Pharmacie Hôpital de Mustapha.

 


 

 

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Professeur Paul Combe

 

Pédiatre des Hôpitaux

 

Il passa son Internat en 1935, avec Druon Note, François Amoros, André Brincat, Aimé Portier.

 

Il passe sa thèse en 1939, Pédiatre des Hôpitaux, nommé à Tours après 1962.


 

73

 

 

Professeur François Gillot

 

Chaire de Médecine infantile.

 

Fils du Professeur Victor Gillot qui eut la Chaire de Pédiatrie avant le professeur Sarrouy, il passe son Internat en 1936, avec Pierre Miniconi, Claude Boulard, François  Porot…

 

Il a sa thèse en 1940, puis est Médecin des Hôpitaux, enfin Professeur Agrégé.

 

Après 1962 il rejoindra Nantes, Professeur de Pédiatrie, avec Descuns, Miniconi, Mussini-Montpellier…

 

 

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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